Mincir… Un défi qui parfois, malgré les efforts déployés, semble bien inatteignable. Effet yoyo, régimes à répétition, jeûne intermittent… rien n’y fait, le poids ne se stabilise pas. Il semble en réalité que mincir ne soit pas seulement une question de volonté et de méthode mais que notre cerveau joue un rôle essentiel qui nous empêcherait de mincir comme nous le souhaitons. Des psycho-freins qui bloquent le processus et font obstacle, mais qu’il faut réussir à dépasser. Peur, fragilité, la perte de poids nécessite également de se confronter à son inconscient. Point sur l’importance du psychisme dans un régime.
Pourquoi et comment le psychisme empêche-t-il de mincir ?
Contrairement à ce que nous pouvons penser, maigrir ne dépend pas seulement du bon choix de régime. En effet, des études ont démontré que notre prise alimentaire est guidée par notre cerveau puisque certaines zones cérébrales activées lorsque l’on mange, provoquent une certaine sensation de bien-être. Cette impression générée par le cerveau fait en réalité partie du système de survie de l’organisme puisqu’il permet d’encourager la fonction vitale de la nutrition et d’empêcher l’amoindrissement des stocks de graisses. C’est donc la capacité épatante, du corps à se préserver de la faim qui nous empêche également de maigrir. Ainsi, comme peuvent le faire certaines drogues, l’hypothalamus de notre cerveau, habitué à un certain de taux de glycémie et de leptine – une protéine sécrétée par le tissu adipeux –, va être programmé pour défendre un poids stable. La baisse anormalement forte de leptine lors d’une perte de poids va faire réagir notre système et créer une sensation de faim pour tenter de maintenir le poids «enregistré» par le cerveau. L’organisme est donc incapable de faire la différence entre un régime volontaire et la malnutrition. Il existe également certains freins psychologiques qui empêchent de maigrir.
Quels sont les freins psychologiques qui contrarient la perte de poids
Le poids est bien souvent lié à nos états émotionnels. Face au stress ou des émotions négatives, nous avons parfois le réflexe de nous tourner vers la nourriture. En effet, il existe de véritables freins et obstacles psychologiques qui empêchent de maigrir. Perdre du poids serait également lié à la libération émotionnelle de certains blocages dans notre tête :
- L’environnement familial : que ce soit l’éducation nutritionnelle, les habitudes, un rapport déséquilibré à la nourriture ou encore le fait d’être née dans une famille avec des silhouettes plutôt enrobées, il nous conditionne inconsciemment à garder les kilos superflus. En effet, la perte de poids est alors perçue comme une rupture avec les autres membres de la famille et une certaine infidélité. La personne se nourrit alors plus que nécessaires et les kilos s’accumulent.
- La recherche de réconfort et de compensation est elle aussi un frein à la perte de poids. Stress, solitude, désillusion, angoisse ou encore inquiétude… manger devient une véritable barrière psychologique aux émotions négatives. En effet, le fait de se nourrir active la sécrétion d’endorphines qui ont des vertus anxiolytiques. Un soulagement et un plaisir éphémère, puisque les problèmes persistent, la culpabilité s’installe et les kilos s’accumulent.
- Le refus inconscient de maigrir peut être aussi un véritable bouclier anti-désir. Dans une société où être attirant(e) c’est être mince et où le poids fait partie des critères de beauté, les kilos peuvent être rassurants, voir même un mécanisme de défense pour se protéger de la sexualité. Une manière donc de rejeter son sex-appeal mais aussi les regards et le désir extérieur.
- L’exigence et la sévérité envers son corps, lorsque l’on cherche à tout prix à avoir une silhouette parfaite, peuvent en réalité avoir l’effet inverse. Les attentes sont souvent trop importantes en terme de vitesse, mais également d’objectif de poids et les moments de nutrition deviennent des instants d’hypercontrôle. Sur le long terme, il y a perte de ce contrôle recherché et le combat est alors perdu d’avance.
Face à ces différents obstacles et à la volonté de notre cerveau de nous empêcher de maigrir, quelles sont donc les solutions possibles pour mettre notre psychologique sur off.
Comment atténuer les effets du cerveau pour pouvoir maigrir ?
Lorsque l’on souhaite perdre du poids efficacement et durablement, il faut tout d’abord comprendre le fonctionnement de notre corps et notre subconscient, mais également reconnaître qu’il est tout à fait normal de ressentir la sensation de faim ; il faut tout simplement composer avec – par exemple consommer des aliments riches en fibres et en protéines qui sont satiétogènes.
Il est alors possible de maigrir lorsque l’on apprend à tromper l’intelligence de son corps et faire tomber les barrières psychologiques. Voici quelques pistes pour maigrir en bernant son cerveau et éviter d’activer le mode « faim »:
- Éviter de brusquer le système en choisissant des pertes de poids à court terme et préférer des régimes doux. En effet, le corps ayant une capacité d’adaptation forte, il ne fera que se défendre face aux diètes trop intenses. Pas nécessaire de bouleverser ses habitudes, mieux vaut y aller petit à petit, calorie par calorie.
- Savoir tromper la faim en évitant les stimuli visuels et les tentations, mais également en bernant son cerveau sur la quantité et les portions – grâce à une vaisselle plus petite par exemple. Enfin, ne jamais faire les courses sans liste ou en ayant faim.
- Suivre l’évolution de son poids pour prendre conscience des efforts réalisés.
Pour une perte de poids durable, l’un des éléments essentiels est donc de savoir tromper son cerveau, mais également la patience.